Saint COLMAN
Saint Colman évêque en Ecosse (✝ v. 1010)
3e évêque-abbé de Lindisfarne est né dans la province de Connaught (Ouest de l’Irlande) en 605. Il est moine d’ Iona de 623 à 652. Après la mort de saint Finian, évêque-abbé du monastère de l’île de Lindisfarne (Côte Nord-Est de l’Angleterre), Colman lui succède en 661. Bède le Vénérable fait l’éloge du saint en soulignant l’exemple de la frugalité et la simplicité de la vie fixée par l’évêque Colman et le dévouement complet de son clergé.
Colman est connu surtout pour sa participation au synode de Whitby en 663. À ce moment une intense controverse opposait l’Église celtique à l’Église romaine à propos de la date de Pâques. Il y avait également de fortes divergences à propos de certaines coutumes celtiques comme la fameuse tonsure des moines celtes. Une autre controverse concernait le pouvoir des monastères. Devraient-ils avoir plus de pouvoir sur le culte local que les autorités religieuses, et jusqu’à quel point le pouvoir séculier du roi devrait s’étendre sur les choses spirituelles ? Au Synode de Whitby, saint Colman représente le parti des abbés celtes et de la tradition de l’Église Celtique, tandis que Wilfrid ancien moine de Lindisfarne, représente celui des évêques continentaux soucieux de prendre le parti de Rome. Oswy, roi de Northumbrie, qui préside les débats, a tout intérêt à la victoire de son ami et allié Colman. Pourtant, au terme du synode, il tranche en faveur de Wilfrid soutenu par Alchfrid, le fils du roi. Colman refuse de se plier aux dispositions du Synode. Il démissionne de son évêché, quitte la Northumbrie avec tous ses moines celtes et une trentaine de moines saxons, emportant les reliques de saint Aidan, fondateur de Lindisfarne. Il gagne alors l’île d’Inishbofin (l’île de la vache blanche), dans le nord-ouest de l’Irlande où il fonde un monastère. Plus tard, il en ouvre un autre : Mayo des Saxons, en Angleterre parce que les moines anglo-saxons ne s’entendaient pas avec les irlandais.
Il meurt en 675 sur l’île d’Innisboffin. Le synode de Whitby marque le début du déclin de la souveraineté de l’Église Celtique qui se poursuivra jusqu’à la fin du douzième siècle.
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